Le secteur de la santé en Asie du Sud-Est – VIE filière French Healthcare

Découvrez le secteur de la santé en Asie du Sud-Est !

Les VIE filière French Healthcare, présents dans plusieurs pays à fort intérêt pour nos adhérents, souhaitent vous communiquer des informations vous permettant de mieux connaître les zones, les grands projets, les secteurs porteurs ainsi que les opportunités pour les entreprises françaises de la santé.

Pierre, le VIE filière Santé en charge de la zone Asie du Sud-Est, localisé au sein du bureau Business France Thaïlande à Bangkok, se concentre spécifiquement sur 5 pays de la zone : Vietnam, Indonésie, Malaisie, Singapour et Thaïlande.

Vous pouvez également découvrir l’écosystème de santé de l’Afrique de l’Est et de l’Europe centrale et Orientale.

5éme bloc économique mondial, l’ASEAN comprend plus de 622 millions d’habitants. C’est une région à la population vieillissant à très grande vitesse mais qui s’adapte en accélérant également le développement de ses solutions de santé comme la digitalisation (télémédecine, IA…).

Parmi les pays de cette zone, on peut observer des contrastes. En effet certains pays comme la Thaïlande ou Singapour sont des références mondiales en termes de structures hospitalières, la recherche médicale y est très innovante. En revanche, d’autres pays comme le Vietnam ou l’Indonésie font part de leur besoin de couvrir des zones sous-médicalisées dans leur territoire.

En ASEAN, les marchés du médicament et du dispositif médical est très dépendant de l’importation. Par exemple les Philippines importent près de 100% des équipements médicaux, 72% pour la Thaïlande, 90% pour le Vietnam, 85% pour l’Indonésie.

Pour résumer, les opportunités sont nombreuses pour le développement des entreprises françaises dans le secteur de la santé en Asie du Sud-Est, avec des établissements et des entreprises qui sont ouvertes aux collaborations avec l’expertise française. 

Sommaire

Quelques infos sur le secteur de la santé en Asie du Sud-Est

Actualités Thaïlande

Actualités Singapour

Actualités Vietnam

Actualités Indonésie

Actualités Malaisie

Zoom Acteurs locaux

Quelques infos sur le secteur de la santé en Asie du Sud-Est :

  • Pharma & DM : On retrouve de nombreux sites de production de médicaments génériques finis car seulement 5% sont capables de produire des ingrédients pharmaceutiques actifs. Les principaux fournisseurs d’ingrédients actifs sont chinois et indiens. La très grande majorité des dispositifs médicaux (DM) de la région sont importés. Seules quelques catégories de DM de classe 1 sont fabriqués localement.
  • Couverture santé : Les patients d’Asie du Sud-Est doivent contribuer davantage à leurs frais de santé que les habitants d’autres régions du monde. Les frais à la charge des patients dans cinq grands pays de l’ASEAN représentent 44 % des dépenses de santé actuelles, contre 19 % en moyenne dans le monde. Seul le système Thaïlandais permet à la population d’avoir seulement 12% de reste-à-charge.
  • Hôpitaux : L’ASEAN est connu pour être une destination de choix pour le tourisme médical, mais principalement deux pays sortent du lot : la Thaïlande et Singapour qui font partie des meilleurs systèmes hospitaliers mondiaux. De nombreuses opportunités sont à saisir pour les autres pays comme l’Indonésie ou le Vietnam en termes de construction et d’équipements.
  • Santé publique : Les pays de l’ASEAN continuent d’être confrontés à des problèmes de contrôle de la propagation des maladies infectieuses, notamment le VIH, le paludisme, la grippe d’origine animale et la tuberculose, qui traversent les frontières nationales.  Du côté des maladies non transmissibles c’est le diabète qui fait son émergence avec une très forte augmentation des patients diabétiques de type 2 dans des pays comme la Malaisie et la Thaïlande où les habitudes alimentaires changent et le diagnostic n’est pas encore systématique.

Actualités 

Thaïlande

  • Baiya Phytopharm, une jeune entreprise de l’université Chulalongkorn développe son propre vaccin contre la COVID-19, prévue en 2023. (Plus d’infos).
  • La Thaïlande lance le premier et plus grand projet d’hôpital connecté 5G de l’ASEAN : SIRIRAJ SMART HOSPITAL : 5G+CLOUD+AI SOLUTIONS. L’idée principale de ce projet étant de connecter, grâce à la 5G, les éléments suivants :

  • Télémédecine (de la prise de rendez-vous au suivi patient)
    • Gestion des données de santé (« Cloud computing in healthcare ») et anticipation des besoins des patients
    • Logistique intelligente – Robotisation de la logistique autour de la chaîne du médicament « inventory management », y compris la livraison (un véhicule sans pilote 5G, des chariots médicaux 5G et des lits d’hôpital intelligents 5G)
    • Intelligence artificielle
    • Mise en œuvre de la réalité virtuelle, réalité augmentée et réalité mixte.

Ce projet a été lancé par le bureau de la Commission nationale de la radiodiffusion et des télécommunications (NBTC), l’hôpital Siriraj et Huawei Technologies (Thailand) en 2021, sur une initiative de la CAS, Chinese Academy of Sciences. En 2022, il est prévu que l’hôpital Siriraj et Huawei établissent un laboratoire d’innovation conjoint pour incuber des applications 5G innovantes.
Ce projet a reçu un prix dernièrement : best innovation for COVID-19 pandemic response and recovery.

Le secteur de la santé en Asie du Sud-Est

Singapour

  • L’application singapourienne ConnectedHealth lance un système de santé numérique pour le traitement du diabète de type 2 (Plus d’infos).
  • Hyphens Pharma International Limited, le principal groupe spécialisé dans les produits pharmaceutiques et les soins de santé grand public, a officiellement lancé sa pharmacie en ligne WellAway à Singapour.

C’est la première e-pharmacie enregistrée auprès de la Health Sciences Authority (« HSA ») de Singapour. Cette plateforme numérique permet aux patients de recevoir des ordonnances électroniques d’un médecin qualifié et se faire livrer directement les médicaments prescrits, de manière sûre et sécurisée.

Il s’agit de la référence du secteur en matière de livraison de médicaments à domicile de bout en bout, tant en termes de sécurité que d’efficacité pour les patients.

Ce service est particulièrement utile pour les patients âgés, immobiles, qui s’auto-isolent ou qui préfèrent simplement réduire leur temps de contact à l’extérieur, surtout en cette période de pandémie de COVID-19.

Plus de 100 cliniques se sont inscrites pour obtenir un compte WellAway.

Vietnam

  • Le Vietnam simplifie l’enregistrement des dispositifs médicaux avec un nouveau décret. (Plus d’infos).
  • Le Vietnam décide d’appliquer une baisse de la TVA sur les importations des dispositifs médicaux.

 Le pays a abaissé de 10 à 5 % la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur une série d’équipements médicaux importés.

Le nouveau taux d’imposition, qui est entré en vigueur en août 2021, était réclamé depuis longtemps par les fabricants de DM et devrait permettre aux établissements médicaux et aux patients vietnamiens d’accéder beaucoup plus facilement aux équipements médicaux nécessaires. Il s’applique à une catégorie de dispositifs médicaux qui utilisent des produits chimiques pour les tests et la stérilisation, aux équipements d’imagerie diagnostique, aux instruments chirurgicaux, aux dispositifs de transfusion sanguine, aux équipements orthopédiques et aux dispositifs de mesure de la pression sanguine, de l’activité cardiaque et du pouls.

En effet plus de 90 % des DM utilisés au Vietnam sont produits à l’étranger, et l’impasse de la TVA est devenue un problème majeur pour les fabricants étrangers.

Indonésie

  • L’Indonésie mettra pleinement en œuvre les exigences d’identification des nouveaux produits pharmaceutiques d’ici 2025.  (Plus d’infos).
  • L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) travaille avec l’Indonésie pour en faire un centre mondial de fabrication de vaccins.
    La stratégie a été détaillée par Budi Gunadi Sadikin, le ministre de la santé en déclarant que le pays donnerait le coup d’envoi de l’initiative en priorisant les vaccins COVID-19. Après l’Afrique du Sud, l’Indonésie deviendrait le second centre de transfert de technologie pour poursuivre la stratégie de l’OMS visant à répartir plus largement la production de vaccins de nouvelle génération et de vaccins à ARNm dans le monde.

Selon M. Budi, l’Indonésie est bien placée pour exporter des vaccins dans le monde entier, d’autant plus qu’elle est le pays à majorité musulmane le plus peuplé du monde et qu’elle peut garantir que ses vaccins sont halal, c’est-à-dire autorisés par l’islam.

Le secteur de la santé en Asie du Sud-Est

Malaisie

La startup malaisienne Aetos Pharma fait équipe avec UNO Technologies, une entreprise de technologie médicale basée à Singapour, pour propulser conjointement la transformation numérique du secteur privé des soins de santé en Malaisie. (Plus d’infos).

  • La Malaisie en passe de devenir la plaque tournante du traitement de l’hépatite C en Asie.

La Malaisie est annoncée comme centre de traitement de l’hépatite C en Asie par le ministre de la santé de Malaisie, Yang Berhormat Khairy Jamaluddin durant la conférence insigHT2021.

Premier pays au monde à avoir reçu une autorisation conditionnelle pour le Ravidasvir en association avec le Sofosbuvir pour le traitement de l’hépatite C, la Malaisie est prête à offrir l’accès à une solution de traitement abordable et efficace aux personnes infectées par le virus. « La Malaisie offre aux patients atteints d’hépatite C un traitement avec un taux de guérison de 97% et une réduction des coûts de 95% », a déclaré YB Khairy Jamaluddin.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la mission de l’OMS visant à réduire de 90 % les nouvelles infections par l’hépatite virale et de 65 % les décès dus à cette maladie d’ici 2030.

Zoom acteurs locaux dans le secteur de la santé en Asie du Sud-Est

Zoom: Good Doctor Technology (GDT)

Good Doctor Technology (GDT) est née en Indonésie de la confluence de trois géants asiatiques – Ping An Good Doctor de Chine, Grab d’Asie du Sud-Est et SoftBank du Japon.

  • Ping An Good Doctor est la plus grande application de télémédecine en Chine en termes de nombre d’utilisateurs et de couverture.
  • Grab, première startup dans le secteur de la santé en Asie du Sud-Est avec une valorisation supérieure à 10 milliards USD, est la première « super appli » de la région qui fournit des services du quotidien, notamment le covoiturage, la livraison (nourriture, colis et épicerie), les paiements mobiles et les services financiers.
  • SoftBank Group, un conglomérat multinational japonais, investit dans de nombreuses entreprises technologiques, énergétiques et financières, et gère également Vision Fund, le plus grand fonds de capital-risque axé sur la technologie au monde.
Le secteur de la santé en Asie du Sud-Est

Comptant aujourd’hui plus de 12 millions d’utilisateurs indonésiens, le service a d’abord été mis à la disposition des utilisateurs de Grab à Jakarta pour un test bêta en octobre 2019 sous le nom de Grab Health, et a été officiellement lancé en décembre 2019.  

La plateforme GDT se compose de deux systèmes principaux. Le premier est le système frontal du médecin, appelé « Doctor’s Workbench », qui est utilisé pour tous les aspects de la consultation du patient. Les patients interagissent avec ce système à l’aide de leur téléphone portable et d’une interface de chat. Il existe également un système dorsal relié aux pharmacies partenaires qui transmet les informations relatives à l’ordonnance à la pharmacie, laquelle s’intègre à la plateforme Grab pour organiser la prise en charge et la livraison par un chauffeur des médicaments ou compléments prescrits.

Le Dr Wawan Harimawan, Medical Intelligence Project Manager à GDT Indonésie observe que « de nombreux Indonésiens à revenus moyens et faibles s’abstiennent de consulter un médecin, sauf en cas de situation grave ou d’urgence, en raison des obstacles que constituent les temps de déplacement et le coût. » L’approche GDT, dit-il, « répond aux problèmes d’accès et aux craintes liées au fait que les consultations sont trop coûteuses. » Dans sa stratégie de développement progressif dans toute l’Asie du Sud Est, Good Doctor Technology Thailand (GDTT) s’est lancé en août 2021.

Le secteur de la santé en Asie du Sud-Est

GDT améliore également la productivité des médecins. Ces derniers qui utilisent le Doctor’s Workbench, doté d’une intelligence artificielle, pour effectuer des consultations en ligne peuvent consacrer 70 à 80 % de leur temps de travail à des consultations plutôt qu’à des tâches de soutien clinique. Le système se charge automatiquement de la saisie des données, de la collecte des données, du paiement et d’autres tâches administratives et de gestion du flux de travail. En outre, les médecins peuvent consulter plusieurs patients en parallèle. La productivité augmente également dans d’autres parties de l’écosystème de prestation de services dans le secteur de la santé en Asie du Sud-Est.

Le National Health Security Office (NHSO), l’organisation publique en charge de la couverture universelle en Thaïlande, sous la tutelle du ministère de la santé publique (MoPH), a approuvé l’application pour son programme de suivi des patients.   

Avec les nouveaux programmes de remboursement par le MoPH, qui acceptent dorénavant dans leur réseau des entités privées, le patient peut être amené à bénéficier de l’application Good Doctor soit à la suite de résultat positif via les tests antigéniques ou PCR soit en cas d’isolation à domicile car le patient a des symptômes légers ou est asymptomatique. Les services de consultation, les médicaments et les appareils médicaux sont ainsi fournis gratuitement aux patients.

En 2022, GDTT entend renforcer ses partenariats stratégiques avec les acteurs de la santé au sein de l’écosystème, y compris les décideurs clés au sein de divers organismes gouvernementaux. En tant que fournisseur de soins de santé virtuels dans le cadre du programme d’isolement à domicile du NHSO depuis août 2021, GDTT a acquis une expérience directe de la fourniture rapide de services de soins de santé essentiels et reste prêt à faire face à la prochaine vague de cas de variante omicron de COVID-19.

Melvin Vu, directeur général régional de GDT, a déclaré : « Alors que nous continuons à investir et à développer notre activité, nous reconnaissons l’importance d’être à l’avant-garde du développement de fonctionnalités in-app innovantes mais bien conçues, pour faire une différence significative dans la vie de tous ceux que nous servons. En adoptant une approche axée sur les données dans nos processus de collecte d’informations, nous espérons développer davantage de solutions de santé soutenues par les utilisateurs et répondant à leurs besoins spécifiques. Pour soutenir nos plans de croissance, notre siège régional (RHQ) continuera d’être un centre stratégique d’innovation et de connaissances où de nouvelles fonctionnalités de santé numérique et des initiatives au banc d’essai seront lancées et déployées dans les pays que nous servons ».

GDTT a déjà pu contribuer à rendre les soins de santé plus accessibles en développant rapidement sa capacité de service – au cours de la première année de lancement de ses activités en Thaïlande. L’entreprise a construit avec succès sa première clinique physique en Asie du Sud-Est, située au cœur de la ville de Bangkok, avec une équipe médicale interne chargée de fournir des soins cohérents et de haute qualité aux patients en ligne et hors ligne. Au cours de l’année, la quantité des opérations a augmenté de 400%, et le réseau de pharmacies à travers le pays a atteint plus de 350 marchands dans 40 provinces, avec l’objectif d’étendre encore le réseau en doublant le nombre de nouveaux marchands en 2022.

Les patients peuvent se connecter avec des médecins pour une téléconsultation en 60 secondes, sans obligation de prise de rendez-vous préalable, recevoir un diagnostic et un plan de traitement recommandé en 15 minutes et être livrés dans l’heure.

Le secteur de la santé en Asie du Sud-Est

Zoom : Vieillissement de la population en Thaïlande.

La Thaïlande est un pays peuplé par 70 millions d’habitants en 2022. On y observe une augmentation de la population urbaine (+10% en au cours des 10 dernières années) ainsi qu’une hausse importante de la classe moyenne (+2000$ PIB par habitant en 10 ans). D’un point de vue de la santé, le royaume du Siam est considéré comme le hub médical régional de référence avec des infrastructures de santé classées 6ème au monde et 1ères de l’ASEAN. Le gouvernement y alloue un budget d’environ 10 milliards de dollars par an et 98% des Thaïlandais bénéficient d’une couverture sociale.

L’urbanisation de la population ainsi que le système de couverture sociale sont deux des trois facteurs accélérateurs de la croissance du marché de la santé du pays. Le troisième facteur est le sujet de ce zoom pays : le vieillissement de la population.

  1. Les chiffres clés

Le vieillissement rapide de la population est observé dans de nombreux pays en développement, tandis que la plupart des nations avancées sont devenues des sociétés vieillissantes à part entière.

Depuis 2005, la Thaïlande est une société vieillissante à grande allure et depuis l’année 2022, le pays du sourire est officiellement une société âgée.

En effet parmi les 70 millions d’habitants, les plus de 60 ans représentent environ 21,5% de la population et devraient atteindre les 25% d’ici 2030. Parmi les pays dans le secteur de la santé en Asie du Sud-Est, seul Singapour compte un pourcentage plus important de seniors. L’espérance de vie est de 78,6 ans pour les femmes et 71,8 ans pour les hommes. La natalité est la plus basse de l’ASEAN avec 1,51 enfants par femme en 2019.

Parmi les personnes âgées en 2017, 16,5 % étaient diabétiques, 33,6 % souffraient d’hypertension et 34,3 % vivaient sous le seuil de pauvreté.

Une étude prévoit qu’en 2024, 2,78 millions de personnes âgées seront dépendantes et auront besoin de soins de longue durée : 60 % auront une dépendance faible, 30 % une dépendance modérée et 10 % une dépendance élevée.

Le secteur de la santé en Asie du Sud-Est
  • Evolution de l’aspect traditionnel et culturel

La culture et les traditions ont une place très importante au sein de la société Thaïlandaise. Autrefois, les personnes âgées vivaient auprès de leur enfant dans la maison familiale. Si elles tombaient malades, elles étaient soignées par leurs enfants et petits-enfants et d’autres membres de la famille, surtout dans les zones rurales où le village entier était souvent composé de voisins et de parents. De plus les femmes jouaient un rôle essentiel dans la prise en charge des personnes âgées dans les ménages, en suivant les valeurs traditionnelles et les enseignements bouddhistes.

Mais aujourd’hui, on peut observer une disparition progressive de la culture familiale et une apparition d’un mode de vie plus occidental. Un niveau d’éducation et un statut social plus élevés permettent à de plus en plus de femmes d’entrer dans la vie active, de sorte qu’elles ont moins de temps pour s’occuper des membres âgés de leur famille. La taille des ménages n’a cessé de diminuer : de 5,2 en 1980 à 3,0 en 2017.

  • Quelles solutions ?

Pour s’adapter à ce changement, le logement est l’une des formes d’aide sociale que le gouvernement a pour mission de fournir aux personnes dans le besoin. L’État fournit souvent des logements aux personnes à faible revenu afin de leur permettre de sortir de la pauvreté. Toutefois, le rôle de l’État est limité. Par conséquent, le secteur privé est le principal opérateur en matière de logement dans le pays.

Cette forme d’aide sociale peut être divisée en deux grandes approches selon le concept de développement du logement pour les personnes âgées en Thaïlande, à savoir une approche axée sur le « vieillissement sur place », comme la modification/réparation des maisons existantes pour qu’elles soient adaptées et sûres pour les occupants âgés ; et une approche axée sur la vie en institution, comme les établissements de vie assistée pour les personnes âgées, les logements résidentiels, les maisons de retraite, les hospices et les soins résidentiels.

Dans la première approche de « ageing in place » le gouvernement a mis en place plusieurs plans d’actions :

  • En 2016, le National Health Security Office (NHSO) a mis en place le programme Long-Term Care (LTC) :
  • Un budget de 600 M de bahts (1,6 million d’euros) en 2016 puis 900 (2,4 millions) et 1159 M de bahts (3,1 millions d’euros) pour les deux années suivantes.
    • Services infirmiers, visites à domicile, formation de bénévoles communautaires et la fourniture de certains équipements médicaux.
  • En 2019, le Ministry of Social Development and Human Security (MSDHS) par l’intermédiaire de son département des personnes âgées a atteint l’objectif de rénover 3200 domiciles adaptés pour les occupants âgés avec un budget de 78 millions de bahts.
  • Le plan directeur de développement du logement sur 20 ans (2017-2036), sous la responsabilité du MSDHS, a fixé un objectif à long terme de rénovation de 447 618 domiciles pour les personnes âgées, et d’améliorer 14 500 logements.

Toujours dans cette première approche, la population âgée thaïlandaise commence peu à peu à vouloir apprendre à rester en bonne santé afin de rester indépendant le plus longtemps possible. Les dispositifs de santé digitale sont le parfait exemple de solutions permettant aux seniors de surveiller leurs fonctions cognitives, physiques et mentales et améliorer leur prise en charge et diagnostics à distance. La Thaïlande offre un environnement propice aux investissements dans la santé numérique. Dans le cadre de la politique Thaïlande 4.0, le gouvernement a lancé diverses applications de soins de santé, et déploie des dispositifs 5G et d’intelligence artificielle au sein des hôpitaux du pays grâce à des partenariats public-privé.

La deuxième approche se concentre sur la construction de logements institutionnels (institutional living), par laquelle le gouvernement fournit une assistance résidentielle aux personnes âgées dans circonstances difficiles.

On retrouve quatre types d’établissement de soins de longue durée en institution :

  • Les foyers résidentiels (pour les seniors indépendants)
  • Les résidences de services non médicaux
  • Les hôpitaux de soins de longue durée et palliatifs
  • Les Nursing homes (maisons de retraite)

On recense environ 800 Nursing homes dans le pays, dont 90% sont des petits et moyens opérateurs.

On retrouve également des communautés résidentielles de retraités (Retirement Villages) composés d’appartements au sein de Condominiums : 2600 appartements sont gérés par des groupes privés, 4000 sont gérés par le gouvernement ou des organisations à but non lucratif. Les promoteurs immobiliers comme Builder Smart, Nine Estate, Chiva Thai ou encore Okura ont commencé à investir dans ces communautés de retraités dans les stations balnéaires, ciblant les Thaïlandais à hauts revenus et les étrangers.

Les populations cibles :           

Le secteur de la santé en Asie du Sud-Est

D’ici 2029, il y aura 13 millions de citoyens de plus de 65 ans en Thaïlande et près de 70 millions dans l’ASEAN. L’évolution démographique amène avec elle de nouvelles demandes : c’est donc aussi un marché en pleine expansion, avec de bonnes perspectives d’exportation dans la région si la Thaïlande se positionne en instigateur. Les logements, les équipements de domiciles et les solutions de santé digitales sont les grands secteurs au cœur de la prise en charge des personnes âgés du pays.

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JEAN-FRANCOIS Pierre : [email protected]

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