Ecosystème de santé en France : le G5 Santé met en avant son rôle moteur

A l’occasion de ses 7èmes Rencontres le 23 octobre 2018, le G5 Santé met en avant son rôle moteur dans la construction d’un écosystème de santé en France et appelle à une véritable cohérence entre les ambitions du dernier CSIS et les mesures du PLFSS 2019.

Le rendez-vous annuel des Rencontres du G5 Santé, le cercle de réflexion qui rassemble les dirigeants des principales entreprises françaises de santé, s’est tenu le 23 octobre. Thomas Courbe, Directeur Général des Entreprises, a transmis un message de soutien de la nouvelle Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, a l’occasion de l’ouverture des Rencontres. Devant plus de 300 participants, intervenants et grands témoins ont débattu de la place essentielle occupée par les entreprises françaises dans l’écosystème de la santé et de l’innovation.

Les entreprises de santé françaises au coeur des enjeux d’innovation
Yves L’Epine, Président du G5 Santé et Directeur Général de Guerbet, déclare : « Ces 7èmes Rencontres se déroulent à un moment déterminant pour l’avenir de nos entreprises de santé françaises. Nous sommes un moteur de l’innovation médicale au service d’un meilleur traitement et d’une prise en charge simplifiée des patients. Nos entreprises sont stratégiques pour la nation, pour ses emplois, sa balance commerciale. Nous appelons à une ambition plus forte et partagée avec toutes les parties prenantes, en particulier les pouvoirs publics. C’est à cette condition que nous pourrons répondre aux défis qui se présentent et dont nous avons débattu aujourd’hui ».
Organisées autour de quatre tables-rondes, les 7èmes Rencontres ont mis en lumière le rôle des entreprises françaises de santé dans l’écosystème de l’innovation, la nécessité d’une co-construction de cet environnement avec tous les acteurs dans les territoires, les opportunités majeures offertes par la révolution numérique et, enfin, le rôle de l’innovation dans la transformation du parcours de soin.
L’intervention de Vincent Lidsky, Coordinateur et membre du Comité de suivi du 8ème CSIS (Conseil Stratégique des Industries de Santé) et de Jean-Luc Bélingard, Président de la FEFIS, Président du Comité de suivi du 8ème CSIS et du CSF Santé, a permis d’ouvrir le débat sur la concrétisation des ambitions annoncées par le Gouvernement lors du CSIS et la nécessité de reconstruire le « leadership » de la France dans la compétition internationale.

Un appel à une véritable cohérence du Gouvernement entre ambitions affichées et décisions
Le 10 juillet dernier, à l’occasion du 8ème CSIS, Yves L’Epine accueillait « avec une grande satisfaction les ambitions claires du Gouvernement et la mise en place d’un comité de suivi de la plateforme de mesures présentées ». Cette orientation prometteuse devait toutefois s’accompagner « d’une inflexion très significative de la politique de santé permettant de moderniser le système d’offres de soins et, pour la France, de retrouver son leadership dans les industries de santé ».
Aujourd’hui, le G5 Santé sera très attentif à ce que les discussions engagées à l’occasion du PLFSS 2019 reflètent la vision ambitieuse du CSIS de juillet dernier : Sera-t-il le CSIS de rupture attendu, au moment où le gouvernement a réitéré le caractère stratégique des industries de santé mais où le PLFSS continue de faire des produits de santé la variable d’ajustement des comptes sociaux ? Yves L’Epine ajoute que « depuis trop d’années, les produits de santé représentent 50% des économies demandées, alors qu’ils ne représentent même pas 20% de la dépense. La désindustrialisation du secteur risque de se poursuivre avec des conséquences négatives en termes d’emplois, de contribution aux exportations du pays et d’indépendance sanitaire ».
Les entreprises de santé françaises constituent une filière économique essentielle pour notre pays. Les 8 groupes français rassemblés au sein du G5 Santé totalisent ainsi en France près de 46 000 emplois, 3,6 milliards d’euros d’investissements annuels en R&D et 10,4 milliards d’euros d’excédent de la balance commerciale. Ils démontrent qu’ils ont fait le choix de la France pour leur création de valeur : la France représente 10% de leur chiffre d’affaires mais 30% de leurs emplois et 50% de leur effort de R&D.
Yves L’Epine conclut : « Il est urgent d’aligner la politique ambitieuse de long terme avec les décisions budgétaires sur le court terme afin de préserver la compétitivité des activités déjà implantées sur notre territoire et favoriser le développement des investissements d’avenir dans les thérapies innovantes. Cette démarche est nécessaire pour retrouver le leadership français, perdu en moins de dix ans, d’ici la fin du quinquennat ».

A propos du G5 santé (http://www.g5.asso.fr)
Le G5 santé, porte-voix des industries de santé françaises, est un cercle de réflexion, présidé par Yves L’Epine, Directeur général de Guerbet, qui rassemble les dirigeants des principales entreprises françaises de santé et des sciences du vivant (bioMérieux, Guerbet, Ipsen, Laboratoires Théa, LFB, Pierre Fabre, Sanofi, Servier). Celles-ci ont choisi la France comme plateforme de leur développement international et font de l’effort de R&D leur priorité. Les membres du G5 santé partagent 5 ambitions : faire reconnaître l’apport des industries des sciences de la vie en tant qu’acteur essentiel de la santé publique en France, contribuer au rétablissement de la compétitivité de la France, poursuivre un engagement fort au service de l’excellence de la recherche biomédicale française, développer l’accès des patients aux solutions de santé et soutenir le secteur des biotechnologies et des nouvelles technologies.