Le secteur de la santé en Europe centrale et orientale – VIE filière French Healthcare

Découvrez le secteur de la santé en Europe centrale et orientale !

Les VIE filière French Healthcare, présents dans plusieurs pays à fort intérêt pour nos adhérents, souhaitent vous communiquer des informations vous permettant de mieux connaître les zones, les grands projets, les secteurs porteurs ainsi que les opportunités pour les entreprises françaises de la santé.

Roxane, la VIE filière French Healthcare en charge de la zone Europe centrale et orientale, localisée au sein du bureau Business France Roumanie à Bucarest, se concentre spécifiquement sur 5 pays de la zone : Hongrie, Pologne, République tchèque, Roumanie et Ukraine.

Vous pouvez également découvrir l’écosystème de santé de l’Afrique de l’Est et de l’Asie du Sud-Est.

Loin de l’image obsolète que certains se font de l’Europe de l’Est, ces marchés sont dynamiques et regorgent d’opportunités pour les entreprises françaises. Leurs principales problématiques sont semblables aux nôtres : une population vieillissante et un fort besoin en construction et rénovation d’infrastructures de santé.

De nombreux projets sont à l’étude ou en cours de développement et auront besoin d’équipements innovants. En effet, ces pays importent la grande majorité de leurs dispositifs médicaux, notamment en provenance d’Europe occidentale. Appartenant à l’Union européenne (exception faite de l’Ukraine), il suffit d’une AMM ou d’un marquage CE pour pouvoir exporter ses produits vers les pays de la zone.

Sommaire

Actualités Hongrie

Actualités Pologne

Actualités République tchèque

Actualités Roumanie

Actualités Ukraine

Zoom acteurs locaux

Actualités

Hongrie

  • Des délais d’attente significativement plus longs dans le public que dans le privé : 8 jours en moyenne pour consulter un spécialiste dans le privé contre 20 jours dans le public. Les délais les plus importants dans le secteur public concernent la gastroentérologie, la neurologie et l’endocrinologie. (Plus d’infos).
  • Pénurie de médecins et d’infirmiers : près de 17 000 départs de personnel médical sur l’année 2021 principalement en raison de la pandémie de Covid-19 et des conditions de travail. (Plus d’infos).
  • Augmentation des prix des médicaments : l’inflation (près de 10% en Hongrie) impacte la production et l’approvisionnement en médicaments. Les grossistes sont durement touchés par la hausse du prix du gaz, de l’électricité et du carburant. Les prix des médicaments sur ordonnance restent inchangés, puisqu’ils sont établis par la caisse nationale d’assurance maladie, mais ceux des OTC ont augmenté, en particulier ceux des dispositifs médicaux, des vitamines et des analgésiques. (Plus d’infos).

Pologne

  • Les fabricants de médicaments polonais demandent des subventions à l’Union européenne pour devenir indépendants des approvisionnements en substances actives en provenance d’Asie. Un rapatriement de la production de cette industrie stratégique est souhaité pour lutter contre les pénuries. 80% des substances actives utilisées en Europe proviennent d’Asie, principalement de Chine et d’Inde. Il y a 20 ans, la Pologne comptait environ 170 producteurs, ils ne sont plus qu’une douzaine aujourd’hui.  (Plus d’infos).
  • 425 M EUR de plan de développement du secteur biomédical pour 2022-2031 adopté par le gouvernement. Objectif : faire de la Pologne le leader de l’Europe centrale et orientale. Les thématiques prioritaires sont la médecine personnalisée, les médicaments biologiques, les solutions innovantes dans le domaine des médicaments génériques, les essais cliniques et les outils diagnostiques. (Plus d’infos).

Adoption du programme national de réforme 2022-2023. Les principaux objectifs pour le secteur de la santé sont l’accélération du déploiement des services de santé en ligne et l’augmentation de l’efficacité, la disponibilité et la qualité des services de santé :

  • Augmenter le nombre de personnel médical en formant un plus grand nombre d’étudiants ;
  • Favoriser la R&D grâce à une amélioration de l’environnement légal encadrant les essais cliniques et leur financement et la création du Centre de Recherche et d’Analyse de l’Institut national de recherche ;
  • Restructurer les soins de longue durée et gériatriques sur le territoire ;
  • Renforcer la cybersécurité dans les soins de santé ;
  • Accélérer la santé numérique via la mise en place de 3 services numériques centraux : un outil d’aide à l’analyse de la santé du patient, le développement d’algorithmes d’IA, la construction d’un référentiel central de données médicales.
    (Plus d’infos)

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République tchèque

  • 3 M EUR consacrés à la rénovation des installations d’urgence de l’hôpital de Blansko. (Plus d’infos).
  • Augmentation de la part des médicaments génériques et des biosimilaires, permettant des économies de près de 400 M EUR. (Plus d’infos).
  • 74 M EUR de ventes en ligne en 2021 pour la chaîne de pharmacie Dr. Max, soit +32% par rapport à 2020. L’e-commerce est en plein essor : 2,5 M de transactions en 2021 pour Dr. Max. En 2022, Dr. Max vise 100 M EUR de chiffre d’affaires pour le segment e-commerce et l’introduction de nouveautés telles que la livraison le jour même ou encore l’installation de box qui permettront de récupérer des commandes 24h/24. (Plus d’infos).
  • La République tchèque affiche le taux de dépenses en santé le plus élevé de l’UE avec 1 073 Mds EUR en 2020. Les catégories de dépenses les plus importantes sont les services hospitaliers (3,4% du PIB), les services ambulatoires (2,5% du PIB) et les appareils et équipements médicaux (1,2% du PIB). ((Plus d’infos).

Roumanie

  • Création de l’Agence Nationale pour le développement des infrastructures de santé avec pour objectif la gestion et le suivi des grands projets et notamment des 3 grands hôpitaux régionaux de Cluj-Napoca, Iași et Craiova.  (Plus d’infos).
  • 13 M EUR pour un service ambulatoire spécialisé à l’hôpital d’urgence de Botoşani. (Plus d’infos).
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  • Lancement de l’appel d’offre pour la construction du 1er centre de transplantation de Roumanie estimé à 200 M EUR. (Plus d’infos).
  • Les réseaux de pharmacies et les distributeurs pharmaceutiques ont connu une forte croissance en 2021 : les 14 plus grandes entreprises de Roumanie ont réalisé un chiffre d’affaires total de 4,4 Mds EUR, soit +11% par rapport à 2020. Les acteurs font face à de nouveaux défis tels que l’augmentation générale des prix qui touche aussi bien le pouvoir d’achat des patients que les coûts de production et de distribution. Dans le contexte actuel, le risque principal est lié au bon fonctionnement des chaînes d’approvisionnement internationales. En effet, la disponibilité et le prix des matières premières, de l’énergie et du transport sont fortement affectés par les politiques internationales, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Or, une grande partie des prix des médicaments et des dispositifs médicaux est régulée par les autorités de sorte que les hausses de prix ne puissent être répercutées sur le produit final. Malgré ces obstacles, les acteurs poursuivent leurs projets d’expansion et de digitalisation. La chaîne de pharmacie Minifarm, plus de 80 pharmacies dans la région Dobrogea (à l’est de la Roumanie) et 6 pharmacies à Bucarest, se concentre sur la numérisation d’entrepôt et l’acquisition de logiciels afin d’optimiser les processus logistiques. Le commerce en ligne de produits pharmaceutiques a connu un véritable essor ces deux dernières années et son développement nécessite des investissements technologiques dans la chaîne logistique.  (Plus d’infos).

Ukraine

  • Sanofi : don de 30 M de doses de médicaments d’une valeur de +21 M EUR à l’Ukraine. Ce sont principalement de l’insuline, des médicaments pour les maladies cardiaques, d’urgence et antiépileptiques qui pourront potentiellement aider 20,5 M de patients ukrainiens. Sanofi a également donné 200 000 vaccins contre la diphtérie et le tétanos à l’Ukraine et 70 000 à la République tchèque, la Slovaquie et la Moldavie pour lutter contre le risque de maladies à tendance épidémique pour les réfugiés et en particulier les enfants. (Plus d’infos).
  • +225 attaques vérifiées sur des infrastructures de santé limitant l’accès aux soins de santé pour plus de 25 000 Ukrainiens tous les mois.  (Plus d’infos).
  • Environ 40 hôpitaux mobiles sont nécessaires pour faire face aux destructions des infrastructures de santé. Un hôpital mobile se déploie en 40 min et peut accueillir jusqu’à 150 patients par jour. (Plus d’infos).

Zoom acteurs locaux dans le secteur de la santé en Europe centrale et orientale 

Zoom : Hungaropharma

Hungaropharma est une entreprise hongroise de vente en gros de produits pharmaceutiques. Elle travaille avec tous les acteurs de la santé : les pharmacies privées, les hôpitaux et autres prestataires de services de santé, les distributeurs, la caisse nationale d’assurance maladie…
Hungaropharma détient près de 40% des parts de marché et fait partie des 30 plus grandes entreprises hongroises en termes de chiffre d’affaires. Elle est détenue majoritairement par 3 importantes entreprises pharmaceutiques : Richter Gedeon (30,7%), EGIS Gyógyszergyár qui appartient au groupe Servier (30,7%) et Béres Gyógyszergyár (30,7%).

Partenaires: Hungaropharma a noué près de 400 partenariats avec des producteurs et fournisseurs pharmaceutiques. Cela lui permet de proposer +17 700 produits différents à ses clients. Ces derniers se composent notamment de +100 hôpitaux et d’environ 2 500 pharmacies, auxquels Hungaropharma vend 150 M de boîtes de médicaments par an.

Logistique : Hungaropharma dispose d’un important réseau logistique en Hongrie avec 6 centres dans le pays. Ceux-ci ont un système 100% automatique de préparation de commandes ce qui garantit un traitement fiable et rapide. En effet, les colis sont expédiés entre 30 et 40 minutes après réception de la commande. Hungaropharma traite jusqu’à 9 500 commandes par jour.

Hungaropharma maintient sa position de leader sur le marché grâce à des partenariats solides, un large portefeuille de produits et des investissements élevés. L’entreprise a investi 25 M EUR ces 5 dernières années, notamment dans la construction d’une aile d’entrepôt dans laquelle le vaccin Covid-19 peut être stocké à une température spéciale.

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Zoom : Secteur pharmaceutique en Hongrie

1. Place du secteur pharmaceutique dans l’économie hongroise

Le secteur pharmaceutique a une place importante dans l’économie de la Hongrie en termes de valeur ajoutée, d’exportations et de R&D. Cette industrie, compétitive et innovante, représente 5% du PIB. C’est le seul pays d’Europe centrale et orientale dont la balance commerciale est positive : +1,1 Md EUR.

Le secteur pharmaceutique emploie +23 000 personnes en Hongrie et est estimé à 2,1 Mds EUR en 2019.

  • 80% des médicaments vendus sont sur ordonnance et 20% sans prescription (en volume).
  • Les OTC représentent environ 33% du marché (700MEUR), ce segment a doublé entre 2011 et 2018.
  • 227 grossistes du médicament.
  • 3300 pharmacies.
  • Digitalisation du secteur : plateforme de e-santé mise en place par le gouvernement et e- prescriptions généralisées depuis 2020.

Le secteur des biotechnologies est également important avec plusieurs centres dédiés à la recherche médicale. Le secteur comprend 85 PME, près de 2 000 employés et un chiffre d’affaires aux environs de 95 M EUR par an.

2. R&D
Il y a une forte activité de recherche et développement en Hongrie : 242 M EUR en 2019 d’après
EFPIA. La R&D emploie environ 12% de la main-d’œuvre totale de l’industrie pharmaceutique.
Pourtant, le rapport R&D/CA reste inférieur aux autres grands pays pharmaceutiques. En effet, la majorité des filiales hongroises de groupes occidentaux privilégient la seule fabrication de produits en Hongrie et la partie conception de produit s’effectue toujours au sein des maisons-mères.
On compte +300 essais cliniques par an et environ 20 000 patients y participent. Les organisateurs d’essais cliniques se regroupent au sein de l’association MKVT (Magyarországi Klinikai Vizsgálatszervezők Társaságának).

3. Production

La Hongrie est le 1er exportateur de produits pharmaceutiques d’Europe centrale et orientale. La production pharmaceutique s’élève à 3,86 Mds EUR en 2019 d’après EFPIA et 85% de la fabrication de médicaments est destinée à l’export. Par sa place centrale sur le continent et ses centres logistiques, la Hongrie dispose d’excellentes capacités de distribution au niveau européen.

La fabrication locale de médicaments se concentre principalement sur les génériques, avec notamment les fabricants historiques Gedeon Richter et Egis Gyógyszergyár. Deux associations regroupent les fabricants de médicaments : MAGYOSZ (Association of Hungarian pharmaceutical manufacturers) et AIPM (Association of innovative pharmaceutical manufacturers), cette dernière est membre d’EFPIA.

Le secteur est très concentré : sur les 25 premières entreprises pharmaceutiques du pays, 4 acteurs réalisent 86% des bénéfices. Il s’agit de Richter Gedeon, Teva Pharmaceuticals, Egis Gyógyszergyár (filiale de Servier) et Sanofi.

Les entreprises françaises sont particulièrement bien implantées en Hongrie :

  • Sanofi dispose de 2 filiales Chinoin et Opella et de 4 sites : Csanyikvölgy, Nagytétény, Újpest, and Veresegyház.
  • Servier possède Egis Gyógyszergyár.
  • Les Laboratoires Boiron ont une filiale en Hongrie.

Par ailleurs, la France est le 4ème fournisseur de la Hongrie en produits pharmaceutiques, derrière l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique.

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Contact

Roxane Courtois : [email protected]

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