Lutte contre les moustiques en Afrique de l’Est : l’entreprise française QISTA déploie ses bornes connectées

Une première en Afrique de l’Est : la ville de Djibouti fait le choix de la borne connectée de la jeune entreprise française QISTA pour lutter contre les moustiques responsables de la transmission du paludisme et du chikungunya.

Après que son laboratoire d’entomologie QISTA Lab se soit vu confier en mars dernier la réalisation d’un diagnostic de la ville de Djibouti pour étudier les causes de l’explosion des maladies vectorielles, QISTA se réjouit d’avoir signé avec l’ONEAD (Office National de l’Eau et de l’Assainissement à Djibouti) un protocole d’accord pour déployer ses bornes anti-moustiques écoresponsables sur la ville.

Dans le cadre du programme d’assainissement de Djibouti visant à remédier à l’épandage sauvage des eaux usées et au problème des eaux stagnantes, principales sources du développement exponentiel des moustiques, l’ONEAD fait le choix de la French Tech et de QISTA.

Pierre Bellagambi, co-fondateur de QISTA et M. Mohamed Fouad Abdo, Directeur Général de l’ONEAD, ont signé le 17 novembre 2021 un accord de coopération pour déployer les bornes QISTA dans la ville de Djibouti. Un premier réseau de 60 bornes sera rapidement installé pour protéger les sites de l’ONEAD et leurs riverains. Une centaine de bornes supplémentaires seront installées à proximité des écoles et établissements de santé à l’horizon 2022.

QISTA accompagnera ces installations d’une formation du personnel de l’ONEAD. Avant d’entrer dans sa phase de concrétisation, ce projet a été développé au sein du cluster « Djibouti Territoire d’Innovations », plateforme de l’éco-innovation, dont QISTA figure parmi les premiers adhérents. Il s’inscrit dans la lignée de l’accord de coopération entre Djibouti et la Région SUD.

Djibouti est le premier pays africain où l’anopheles stephensi, une espèce de moustique vecteur du paludisme originaire d’Asie, a été signalée en 2012. Et depuis, il ne cesse de proliférer. De 24 cas de paludisme confirmés en 2012, l’état de Djibouti en comptait 26 000 en 2018. 90 % des cas sont concentrés dans la région de la capitale. Parallèlement, l’aedes aegypti qui véhicule le chikungunya prolifère également, sa présence étant facilitée par le réchauffement climatique propice à son développement. 

Face à ce constat, l’ONEAD s’engage dans la lutte antivectorielle en mettant en place des actions de prévention et de lutte complémentaires, notamment par l’acquisition de la solution de QISTA.

La signature s’est faite en présence, notamment, de M. Mohamed Ahmed AWALEH, ministre de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressources halieutiques, de M.Arnaud GUILLOIS, Ambassadeur de France, de M. Guillaume HUET, directeur de la Coopération internationale de la Région SUD.

Pierre Bellagambi, co-fondateur de QISTA : « Nous sommes fiers que l’ONEAD fasse le pari de la tech française et choisisse notre technologie écoresponsable mais aussi le logiciel de veille en temps réel que nous développons, pour l’accompagner dans sa lutte contre le moustique et la prévention des maladies vectorielles.Nous sommes honorés de pouvoir partager notre expertise et savoir-faire avec le personnel de l’ONEAD que nous allons former, et qu’un partenaire aussi prestigieux en Afrique de l’Est nous accorde sa confiance dans un contexte où le développement du paludisme et du chikungunya est très inquiétant ».

Tout en participant à la neutralisation des vecteurs que sont les moustiques et en limitant l’usage de produits toxiques pour l’environnement et les populations, QISTA va pouvoir, en collaboration avec ses partenaires à Djibouti, mener un suivi scientifique à grande échelle et continuer son travail de recherche sur l’optimisation de la lutte contre le moustique grâce à ses bornes et l’impact de celles-ci sur la prévention des maladies vectorielles en milieu urbain. QISTA et l’ONEAD sont pleinement engagés pour contribuer, grâce à la démarche scientifique, à une meilleure compréhension de la lutte antivectorielle à faible impact environnemental.

A propos de QISTA et de ses solutions

Créée en 2014 et basée à Sénas dans les Bouches-du-Rhône, QISTA est spécialisée dans la démoustication écoresponsable et la prévention vectorielle. L’entreprise emploie aujourd’hui près d’une cinquantaine de salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 3,9 M € en 2020. La société, créée par Pierre Bellagambi et Simon Lillamand, a mis au point une borne anti-moustique écologique qui protège contre les piqûres mais qui permet aussi le suivi des populations de moustiques à des fins de prévention des maladies qu’ils peuvent véhiculer. À un débit faible, semblable à celui de la respiration de l’homme, cette borne émet du dioxyde de carbone recyclé et un discret leurre olfactif imitant l’odeur corporelle. Le dispositif attire la femelle moustique (le mâle ne pique pas) qui, une fois à proximité, est aspirée dans une nasse dont elle ne peut sortir. Véritable outil de prévention, la borne offre également un système de monitoring en temps réel grâce à des capteurs géolocalisés qui analysent le volume de moustiques capturés, les niveaux d’infestation actuels et à venir. Air Liquide, France Industrie et TDH sont entrées au capital de la start-up française en 2017. QISTA est présente aujourd’hui dans plus de 50 communes dans 13 pays, pour un total de près de 7 500 bornes installées. QISTA fait partie, en 2021, des 21 lauréats « Territoires d’industrie » en PACA du Plan France Relance. En 2018, QISTA a été récompensée au CES de Las Vegas.

Pour plus d’informations sur QISTA : https://QISTA.com/fr/

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