bioMérieux : un leader du diagnostic in vitro s’engage aux côtés de French Healthcare Association

BioMérieux, acteur de premier plan dans le domaine du diagnostic microbiologique clinique et industriel, se distingue par son expertise en matière de lutte contre l’antibiorésistance. En adhérant à French Healthcare Association, bioMérieux réaffirme son engagement envers l’amélioration du diagnostic pour tous et la promotion du savoir-faire français.

Isabelle Tongio, Directrice des Affaires Publiques et Gouvernementales de bioMérieux, France et Europe, a récemment rencontré l’équipe de l’association pour partager sa vision et ses réflexions sur l’importance de la lutte contre l’antibiorésistance dans l’amélioration de la santé publique à l’échelle mondiale.

Entretien avec Isabelle Tongio, Directrice des Affaires publiques et Gouvernementales, France et Europe, de bioMérieux

Sur quoi repose la stratégie de différenciation de bioMérieux ?

Isabelle Tongio : Nous sommes un groupe familial français spécialisé dans le diagnostic in vitro, et bénéficiant de 60 ans d’expérience. La famille Mérieux est toujours notre actionnaire majoritaire, ce qui nous permet d’asseoir une stratégie de déploiement à long-terme. Cette stratégie repose sur trois piliers : l’innovation, avec 12% de notre chiffre d’affaires investi chaque année en recherche et développement ; l’internationalisation, avec plus de 90% de notre chiffre d’affaires réalisé à l’export ; et la croissance externe, par le biais d’acquisitions ciblées.

Nous avons également identifié cinq piliers pour notre démarche de Responsabilité Sociale des Entreprises :

1. La santé, avec des solutions innovantes pour toutes les populations.
2. La planète, via des actions éco-responsables.
3. Nos collaborateurs, essentiels à notre développement.
4. L’entreprise étendue, à travers des partenariats et du mécénat.
5. L’écosystème de santé, pour une progression globale du diagnostic in vitro.

La lutte contre l’antibiorésistance est le cheval de bataille de bioMérieux depuis toujours : quelle est l’importance de cet engagement pour vous ?

La lutte contre l’antibiorésistance est indiscutablement au cœur de notre mission!

Nous collaborons avec toutes les parties prenantes pour souligner l’urgence de la situation. Si rien n’est fait, l’antibiorésistance pourrait devenir la première cause de mortalité mondiale d’ici 2050. Actuellement, elle cause déjà 1,3 million de décès par an, chiffre qui atteint 5 millions si l’on inclut les maladies associées.

Notre mission s’inscrit dans le concept « One Health », visant à améliorer la santé de tous les écosystèmes vivants. Le diagnostic in vitro joue un rôle crucial en permettant un ciblage précis des traitements antibiotiques, évitant ainsi le mésusage et la surconsommation, une prise en charge adaptée des patients et la surveillance épidémiologique.

À l’échelle individuelle, ces techniques permettent de déterminer si un individu est infecté par une bactérie ou non, étant donné qu’aucun antibiotique ne pourra être prescrit en cas d’infection virale. Les tests de diagnostic sont ainsi essentiels pour préciser le traitement, en ce qu’ils permettent de prescrire l’antibiotique ciblant l’agent pathogène spécifique ayant infecté un patient donné, à la dose appropriée et pour la durée adéquate. Autant d’exigences qui allient médecine de précision et gestion efficace des traitements antibiotiques, et profitent à la lutte mondiale contre les maladies infectieuses.

Enfin, il faut aussi donner au clinicien des éléments pour le rassurer dans son choix de traitement, tout particulièrement dans des situations d’urgence. L’efficience du traitement va aussi se refléter sur le parcours de soins : nous évitons aux patients et aux soignants des hospitalisations inutiles, des séjours prolongés dans les centres de réanimation…  Il est aujourd’hui essentiel que le diagnostic in vitro soit placé au cœur de l’antibiogouvernance.

En ce qui concerne notre engagement en matière de santé publique, nous mettons en œuvre des opérations de surveillance de la circulation des bactéries aux échelles locale, régionale et internationale. L’antibiorésistance et la nécessité de développer de nouveaux produits représentent des défis complexes, notamment en raison des difficultés liées à l’éligibilité aux traitements. Le diagnostic in vitro peut apporter une contribution précieuse en aidant les sociétés pharmaceutiques à mieux cibler les populations de patients, ce qui pourrait notamment se traduire par une réduction du temps nécessaire aux essais cliniques. Il est impératif que chaque acteur soit positionné à sa juste place au sein des initiatives et des programmes de lutte contre l’antibiorésistance.

Le groupe réalise plus de 90% de son chiffre d’affaires à l’export, avec une présence sur tous les continents… quels sont vos objectifs en matière d’expansion à l’international ?

Isabelle Tongio : bioMérieux existe déjà dans plus de 160 pays, avec une solide implantation sur des marchés d’importance stratégique, notamment aux États-Unis. Ce marché offre des opportunités significatives en matière de biologie délocalisée, « hors les murs d’un laboratoire central », en rapprochant le diagnostic microbiologique du patient.

Bien évidemment, nous sommes particulièrement présents en Europe – Allemagne, Italie, Espagne et au Royaume-Uni – puisque le marché européen représente la zone historique d’expansion de bioMérieux. Mais nous avons également étendu nos activités sur des marchés stratégiques et complexes, comme l’Amérique latine ou l’Asie pacifique, et entendons appuyer notre développement sur les marchés africains. À noter que du fait de leurs envergures, ces zones sont très hétéroclites : notre expansion internationale est donc guidée par le respect des spécificités locales, des conditions de transport et de stockage particulières et par la nécessité d’une présence robuste sur chaque marché, pour y assurer la maintenance et la logistique du diagnostic in vitro.

Avec 45 filiales et un vaste réseau de distributeurs, notre développement international est essentiel, car les micro-organismes ne connaissent pas de frontières.

Pourquoi avoir choisi de rejoindre French Healthcare Association ? Quelles sont vos aspirations au sein de ce collectif ?

Isabelle Tongio : Nous sommes convaincus que la lutte contre les maladies infectieuses et l’antibiorésistance est cruciale pour la santé mondiale. En rejoignant French Healthcare Association, nous espérons combiner nos expertises pour faire de la France un porte-parole actif dans cette lutte. Ensemble, bioMérieux et French Healthcare Association peuvent promouvoir des avancées significatives au bénéfice de la santé publique française et mondiale.

En vue de porter cette lutte à son plus haut niveau, bioMérieux et French Healthcare Association pourront exploiter leur complémentarité. Les progrès dans la lutte contre la biorésistance doivent par ailleurs impérativement bénéficier à la France et aux acteurs français en santé, un objectif que bioMérieux et l’association peuvent atteindre ensemble.

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